Intrusion... (pv maître du mal & angie)

je me faufilais au travers des ruelles de l'enfer. J'étais partie pour essayer une intrusion chez le maître du mal. Je le haïssais tellement...tellement que j'en étais venue à vouloir le tuer de mes mains, voir la vie quitter son corps grâce à moi. Oui, je finirais par y arriver...J'y crois fortement. Pour l'instant, tout se passais bien, je passais incognito cacher sous ma longue cape noir. Je réussis sans trop de problème à me faufiler vers la fenêtre de son bureau en lévitant, j'avais fait gelée la fenêtre puis l'avais briser. Je me laissais glisser au sol, regardant autour de moi, je ne vis personne. Je soupirais puis avançais vers une sorte de petit meuble ou divers parchemin y était poser, j'en prit un, commençant à lire, j'y apprendrais peu être quelques chose d'intéressant, quand soudain....

J'étais excédé par l'incompétence stupéfiante de mes subordonnés cela me mettait sur les nerfs, comme d'habitude. Si je restais ainsi, j'allais encore me transformer sous l'effet de la colère, il fallait que je parte. Je refermais la porte de mon bureau puis allais faire un tour dans un bar quelconque pas très loin. Un grand bol d'air, voilà ce dont j'avais besoin. Au pire, si je ne parvenais pas à me calmer, je n'aurais qu'à aller faire un tour au centre de torture, rendre visites à de vieux rivaux, il n'y avait rien de tels que leurs supplications pour me redonner le moral.

Quand j'arrivais dans le bar, il y avait beaucoup de démons, tous en trains de s'amuser ou de se battre. Quel calamités, se battre entre membre de la même race... et après on se demande pourquoi il a fallut si longtemps avant de pouvoir conquérir la terre et le paradis... Bien que je ne cautionne pas la philosophie de mon défunt rival, il avait raison sur un point : "l'union fait la force".

A mon arrivée, ce fut comme une envolée de moineaux et le calme retomba. Je ne m'en plaint pas, ça fait du bien un peu de calme. Je commandais une vodka que l'on me servit dans les secondes suivantes. Je descendais mon verre d'un trait avant de me faire resservir. La sensation de l'alcool descendant dans ma gorge m'apaisa un peu et sachant que j'avais encore pas mal de travail, notamment des rapport plutôt inquiétant envoyée par les deu jumelles sur les rebelles qui se reforment.

Je retournais à mon bureau, d'un pas ferme mais moins nerveux puis arrivant devant la porte, je senti un courant d'air. Je n'avais pas laissé la fenêtre ouverte, ça j'en étais sûr, il y avait donc quelqu'un dans mon bureau ! La moutarde recommença à me monter au nez mais je parvint à me contrôler. Mes longs cheveux noirs me tombant sur le visage, j'entrais dans mon bureau comme si de rien était, refermait la porte puis examinais du regard l'ensemble de la pièce. Une jeune fille aux cheveux blanc que je connaissais fort bien pour en avoir fait la rééducation était penchée sur un document laissé ouvert sur le bureau.

- Angie, Angie, Angie... Têtue hein ? Tu n'as pas l'air d'avoir compris la leçon.

Restant devant la porte, j'usais de mes pouvoirs pour reconstituer la fenêtre brisée. Je ne la laisserais pas s'en tirer à si bon compte, elle ,n'avait rien à faire dans mon bureau.

Hum...pas grand chose d'intéressant là dedans...

- Angie, Angie, Angie... Têtue hein ? Tu n'as pas l'air d'avoir compris la leçon.

Je me figeais sur place, sentant mon sang se gelée dans mes veines. Je retins ma respiration, comme si cela me permettais de me rendre invisible, mais je savais que se n'était pas le cas, je venais de me faire prendre comme une idiote...bravo!

Je posais le parchemin que je tenais puis me retourna, plongeant mes yeux océan dans ceux rougeâtre du maître du mal et lui dit avec un sourire amuser, la voix mielleuse:

- il faut croire que tu me manquais Abriel...

Bien sûr c'était ironique. je posais une main sur ma hanche nue et gracieusement sculpter tout en soutenant le regard de mon ennemi.

J'arquais un sourcils, un sourire malicieux et sournois aux lèvres, j'attendais la moindre occasion pour sortir l'une de mes aiguilles et la lui planter dans le coeur...patiente, j'attendais le bon moment.

J'entendais le rythme cardiaque de l'immortelle s'emballer. Elle resta immobile quelques secondes, tendu avant de se retournée, le visage un peu crispé. Prise la main dans le sac ! N'empêche je me demande ce qu'elle cherchait ici... Je regardais autour de moi, elle ne semblait pas avoir déplacé trop de choses, c'était déjà ça... Sa voie se fit alors entendre, elle me parlait, non, elle me provoquait. Amusant...

- il faut croire que tu me manquais Abriel...

Je lui répondais, avec un sourire calme et toujours cette voix qui pourrait laisser mettre en confiance.

- Je sais, je sais, je suis... inoubliable n'est-ce pas ?

Je m'avançais vers elle, tranquillement, m'emparant de son bras et l'étendant sous mes yeux. Sa peau mat était lisse, sans aucune cicatrice pour témoigner de l'horreur que ce corps avait subis. Enfin "horreur", pour elle, pour moi ce n'était qu'un jeu et d'ailleurs très attrayant. Le passais mon doigt le long de son bras, provoquant quelques picotements.

- Quel dommage que la potion de rétablissement utilisé mainte et mainte fois sur ton petit corps mutilé t'empêche de garder des cicatrices... Cela t'aiderait peut-être à te rappeller un peu mieux à l'ordre. Mais je suis sûr que tout ces souvenirs...

Mon doigt vint se poser sur son front, lui imposant de force quelques images de son passé.

- ... à défaut d'être gravé dans ta chaire son bel et bien gravé dans ta mémoire.

Je la relâchais puis m'assis sur mon bureau. Je lui aurais bien demandé ce qu'elle était venue faire ici mais j'avais envie d'attendre un peu, de m'amuser un peu a vrai dire.

Je ne bougeais pas quand Abriel s'approcha de moi, je m'attendais à des provocation de sa part.

- Je sais, je sais, je suis... inoubliable n'est-ce pas ?

J'esquissais un vague sourire et murmura d'une voix à peine inaudible:

- inoubliable...oui...

IL saisit son bras, je me laissais faire, je savais qu'il ne me ferais pas mal,, pas tout de suite en tout cas. Ses gestes n'avait rien de brutaux, il réussis même à m'arracher un léger frisson quand il passa son doigts sur ma peau. Je ne dit rien, soutenant toujours son regard. La suite fut déjà moins agréable quand il provoqua en moi les souvenirs de ma torture. Mon regard malicieux laissa place à un regard remplie de peur et de douleur puis Abriel partis s'assoir à son bureau. Je poussais un fin soupir de soulagement quand il s'éloigna de moi, fixant le sol devant mes pieds. Après tout, je savais ce que je risquais en venant ici, alors j'assume. Finalement, je repris un peu de poils de la bête et m'approcha, seule son bureau nous séparait à présent. Je plongeais mes yeux dans les siens, prenant appuie sur le bureau et murmura de ma voix mélodieuse:

- alors... comment se passe ta petite vie bien tranquille Abriel ?

La petite effrontée essayait de me résister, aussi bien mentalement que physiquement, une vraie petite rebelle, ça me faisait bien rire. La grande différence entre elle et moi, c'est que moi j'étais vraiment à l'aise quand je souriais, mais elle ce devait être tout autre chose... Je me régalais de voir ses yeux s'assombrir et presque se remplir de larme lorsque je la força à se rappeler quelques uns de mes meilleurs souvenirs. Si elle continuait ainsi, tout ce qu'elle gagnerait, c'était encore un petit séjour au centre de torture. Je pensais que ces séances répétées la briserais, ce qui a été le premier effet, mais ensuite, bizarrement, elle s'est renforcée, c'est ce qui avait valu sa promotion au titre d'Immortelle. Même si je savais qu'elle se rebellerai, quelque part c'était pour la frustrer d'avantage, lui donner autant de pouvoir que les jumelles, et pourtant qu'elle ne puisse toujours pas m'atteindre.

Bref, une fois de plus, elle jouait les fortes têtes et elle s'appuya à mon bureau pour me dire avec un petit sourire :

- alors... comment se passe ta petite vie bien tranquille Abriel ?

Je la regardais, intéressé et lui répondit, toujours sur un ton assez mélodieux :

- Je vais finir par croire que tu as pris goût à la souffrance Angie... sinon pour te répondre, ce n'est pas si tranquille que cela étant donné que tu as décidé de me donner du fil à retordre, et que tes petits copains commencent à retrouver des forces. D'un autre côté tant mieux, ainsi je ne m'ennuierait pas.

Je réfléchit un moment, imaginant la réaction des deux jumelles, les pions les plus pratiques sur l'échiquier, si elles savaient Angie ici dans mon bureau. J'éclatais de rire tous seul avant de m'expliquer.

- Tu sais Angie, tu as de la chance mine de rien. Les jumelles seraient mortes de jalousie de te savoir ici encore un seul morceau. Si elles étaient entrées comme tu l'a fait, elle serait déjà en train de s'en mordre les doigts !

J'aimais à lui faire croire qu'elle pourrait s'en tirer si facilement, j'avais hâte de voir comment elle réagirais face à tout cela.

J'émis un léger rire en tendant Abriel parler. Je m'assis délicatement sur le bureau d'Abriel, déjà que ma tenue était assez..oser, mais là, honnêtement, je dois avouer que c'était assez aguicheur de ma part? Qu'importe, si cela gêne Abriel, je m'en fiche. Je croisais les jambes d'un geste gracieux et sensuel alors que le maitre du mal se mit à rire et me dit.

- Tu sais Angie, tu as de la chance mine de rien. Les jumelles seraient mortes de jalousie de te savoir ici encore un seul morceau. Si elles étaient entrées comme tu l'a fait, elle serait déjà en train de s'en mordre les doigts !

Je tournais brusquement la tête vers lui. Savoir que je pouvais rendre les jumelles morte de jalousie me rendais euphorique. Je fit un sourire enjôleur à Abriel, me penchant vers lui, mon visage à quelques centimètre du sien et murmura:

- jalouse ? voilà qui est intéressant....

Je me mordit la lèvres inférieur tout en souriant malicieusement et murmura:

- les jumelles ne sont que des gamines et je me fiche éperdument de ce qu'elle pense...bien que de les savoir jalouse me donne une certaine joie !

Je tendis une main, effleurant les lèvres d'Abriel du bout de mes doigts fin, mon sourire disparut lentement, alors que je me perdais dans la contemplation des lèvres d'Abriel. J'étais de venue si sérieuse et je ne m'en rendait pas compte... Mes doigts finir par enfin se poser sur les lèvres du maître du mal et glissèrent dessus doucement. Abriel ne bougeais pas et moi je me rendais à peine compte de ce que je faisait. Quand je finit par réaliser, je retirais ma main d'un geste rapidement, me redressant tout en fixant Abriel dans les yeux. Je me levais de son bureau et lui tourna le dos, commençant à tourner en rond dans son bureau.

Visiblement, savoir qu'elle pouvait rendre envieuse les jumelles amusait grandement Angie. Elle pensait ce qu'elle voulait, pour moi elle était elle aussi un pion. Un pion qui relève plus du jouet que du soldat. Cette dernière s'assit de manière assez provocante en face de moi sur mon bureau. Je la détaillait sans gène, je l'avais vue nue plus d'une fois, même si c'était dans d'autres conditions dont elle ne pouvait que très bien se souvenir.

- jalouse ? voilà qui est intéressant....les jumelles ne sont que des gamines et je me fiche éperdument de ce qu'elle pense...bien que de les savoir jalouse me donne une certaine joie !

Ses doigts vinrent s'aventurer sur mes lèvres et je pouvais lire dans son regard que son esprit s'égarait. Il était tant de la ramener à la réalité.

- Ne te méprends pas Angie. Tu ne te tirera pas de cette histoire si facilement. Tu sais que je ne pardonne pas comme ça.

Je rangeais le parchemin qui trainait sur le bureau puis reprit, toujours avec ce petit sourire :

- Soyons sérieux Miss. Que cherchais-tu dans mon bureau ?

Je savais bien qu'elle était consciente de la situation : le calme avant la tempête mais elle était visiblement d'humeur impétueuse aujourd'hui.

- Ne te méprends pas Angie. Tu ne te tirera pas de cette histoire si facilement. Tu sais que je ne pardonne pas comme ça.

- je n'est rien à me faire pardonner.

Mon était froid. je m'arrêtais de tourner en rond et fixa Abriel d'un regard noir.

- Soyons sérieux Miss. Que cherchais-tu dans mon bureau ?

Je me mit à rire ouvertement et lui dit amuser:

- enfin..c'est évident non ? un moyen de t'avoir...quelques chose que je pourrais retourner contre toi...ou bien simplement te tuer.

je lui fit un petit clin d'oeil et lui dit plus froidement:

- aller Abriel... finit le blabla... j'ai envie d'en finir là !

Je sortit deux de mes aiguilles d'argent et les lança dans sa direction, mais le connaissant, ce n'est pas cela qui le retiendras..pourtant, l'une des deux vint à se planter dans son épaules, je sourit.

Soit disant qu'elle n'avait rien à se faire pardonner ? Pourtant elle avait pénétré mon bureau sans ma permission et c'était largement punissable.

- enfin..c'est évident non ? un moyen de t'avoir...quelques chose que je pourrais retourner contre toi...ou bien simplement te tuer.

Me tuer ? J'éclatais de rire, c'était trop drôle les illusions d'une fille soumise par ma seule présence.

- aller Abriel... finit le blabla... j'ai envie d'en finir là !

Un grand sourire s'étalait sur mon visage charmeur. Elle me lança deux aiguilles. L'une me manqua de loin, l'autre vint se ficher dans mon épaule. Angie était stressée et n'arrivais pas à viser. Je retirais l'aiguille, laissant mon sang perler et je m'approchait d'elle, mon sourire s'effaçant à chaque pas.

- D'accord, finissons-en.

Par la seule force de ma volonté, Angie se retrouva projeté contre le mur avec violence, comme une simple poupée. Mais après tout dans mes mains c'est ce qu'elle était. Sans même que je ne la touche, une entaille vint apparaître sur sa joue. Je m'abaissait à sa hauteur :

- Tu vas te laisser bien gentillement punir maintenant ? Comme dans le bon vieux temps ? Ou tu vas encore me tenir tête et allonger ton supplice ?

Et voilà ! j'ai encore voulu aller trop vite, résultat, je me retrouve à terre avec une belle entaille dans la joue. Je plaque ma main sur la plaie, empêchant mon sang de couler plus. je secoue la tête, je vois trouble à cause du choc mais j'entends parfaitement la voix d'Abriel.

- Tu vas te laisser bien gentillement punir maintenant ? Comme dans le bon vieux temps ? Ou tu vas encore me tenir tête et allonger ton supplice ?

je tournais la tête vers le démon, le voyant clairement à présent et lui dit froidement:

- je ne t'appartiens pas Abriel ! plus jamais je ne me laisserais faire ! tu entends ???? PLUS JAMAIS !!!!

Je tendis une main et un long pique de glace se forma sur le sol, heurtant Abriel de plein fouet , l'envoyant valser contre un mur à son tour. je me relevais rapidement et courut vers lui avant qu'il ne se relève. A califourchon sur lui, je le frappais au visage et lui cria:

- je me vengerais pour tout ce que tu m'as fait subir !!!

soudain, je fonti en larmes, j'abaissais mon point et murmura:

- je te hais tellement....

Et pourtant j'étais là, sur lui, à pleurer comme si je me confessais à un ami. je craquais, n'ayant même pas le courage de le tuer, chaque que je croisais son regard, je perdais toute volonté.

- Abriel.... Le suppliais-je en sanglotant. je n'en peux plus....

Une sorte de lueur étrange passa dans les yeux d'Angie, elle était à bout.

- je ne t'appartiens pas Abriel ! plus jamais je ne me laisserais faire ! tu entends ???? PLUS JAMAIS !!!!

Elle utilisa ses pouvoirs pour me plaquer au mur d'en face, s'assit sur moi et se mit à me frapper. Si j'avais voulu l'en empêcher, cela aurait été simple, mais quel intérêt, je savais que la laisser faire l'atteindrais d'avantage.

- je me vengerais pour tout ce que tu m'as fait subir !!!

Comme je m'y attendais, des larmes glaciales vinrent fendre son visage de poupée salie et brisée.

- je te hais tellement....

Je la laissait s'effondrer sur moi, me frapper, me supplier. C'était plus simple de la laisser se fatiguer.

- Abriel....je n'en peux plus....

C'était si doux, si agréable à entendre, j'adorais ça.

- Frappe moi si tu veux, si tu peux mais ça ne changeras rien au fait que tu es à moi et que quoi que tu dises, je ferais toujours ce que je veux de ton corps... et de ton âme.

Je la serrais dans mes bras, lui rouvrant des plaies comme je l'avait fait pour sa joue. La douleur n'était pas le but, juste l'humilier un peu plus qu'elle venait de le faire elle même.

- Frappe moi si tu veux, si tu peux mais ça ne changeras rien au fait que tu es à moi et que quoi que tu dises, je ferais toujours ce que je veux de ton corps... et de ton âme.

je fermais les yeux, plaquant mes mains sur mes oreilles, je refusais d'entendre ses mots...pas cela... "tu es à moi "... "ton corps"... "ton âme"...

- arrête..s'il te plait...

Il me serra contre lui, de nouvelles plaies apparurent sur ma peau. Je serrais Abriel à mon tour, enlacer contre lui, mes pleurs redoublèrent...je ne savais pas ce qui été le pire... la douleur ou bien le faite que je sois totalement perdu...je ne pouvais même plus me fier à mes sentiments.

- Ab...Abriel...

je grimaçais de douleur, étouffant un faible gémissement mélanger à mes sanglot, serrant toujours le démon contre moi, comme si j'y trouvais un réconfort alors qu'il était à l'origine de mon malheur.

La jeune fille plaqua ses mains sur ses oreilles pour ne plus m'entendre. Soit, j'userais donc de ma télépathie pour faire résonner mes mots dans sa tête, son seul refuge.

- arrête..s'il te plait...

Je plaçais ma main sous son menton pour lui faire relever la tête, baignée de larmes et de sang :

- Angie, pourquoi arrêterais-je alors que cela m"amuse tellement de te voir ainsi accrochée à moi, déchirée physiquement et mentalement face à mes paroles ?

J'émie un petit rictus lorsque ma jolie petite victime exprimait enfin sa souffrance. Non vraiment, il n'y avait pas de jeu plus amusant !

- Ab...Abriel...

- Oui ?

Après cette dure journée de travail, je pouvais enfin me détendre et m'amuser, quelle joie !

un tel sadisme est-il possible ? il faut croire. je me retrouvais obliger de le regarder, soulevant mon menton avec douceur..Une douceur que lui seul savait me donner bien qu'il me provoquais tout autant de douleur en même temps... mon esprit n'arrivait plus à faire la différence entre douceur et douleur... mon corps ne supportais plus...Mon coeur aussi. C'est comme si il était agréable de ressentir de la douleur et horrible de ressentir de la douceur... le monde à l'envers... un peu comme être prisonnier d'un miroir.

- je t'en prie... arrête ça...

Mes pleurs se renforcèrent encore, je poussais un un long gémissement de douleur à en déchirer les coeur les plus dur. Mon regard exprimais une profonde détresse psychologique, mon esprit était encore plus atteins que mon corps qui saignait de plus en plus. Je posais mon front contre celui d'Abriel, mon regard se perdant dans le sien et murmura encore:

- je n'en peut plus... s'en est de trop Abriel...

Angie avait du ml à respirer et ses cris de douleur se faisaient de plus en plus fréquents. Je me régalais, il n'y avait rien de mieux que le pouvoir sur un être agonisant.

- je t'en prie... arrête ça...

- Chut, c'est tout, c'est rien.

J'adorais jouer le jeu de la psychologie inversée. C'est ce que je connais de plus déstabilisant.

- je n'en peut plus... s'en est de trop Abriel...


- Tu l'as cherché Angie. Tu sais que tu n'as pas le droit d'entrer ici sans mon autorisation.

Je relevais une main pour la passer dans ses cheveux blancs. Puis je reprenais ma véritable apparence sans crier gare, curieux de savoir qu'elle serait sa réaction.

Non, c'était un cauchemars... J'avais si mal, si peur... j'aurais voulu mourir, je voulais le supplier de me tuer, qu'on en finisse, mais j'étais incapable d'articuler le moindre mots. IL passa sa main dans mes cheveux, les caressant doucement...à nouveau cette douceur que je ne pouvais dissocier de la douleur. C'était à la fois si bon et si immonde...

- Tu l'as cherché Angie. Tu sais que tu n'as pas le droit d'entrer ici sans mon autorisation.

Oui, je le savais, mais qu'importe les règles... Soudain, Abriel prit sa véritable apparence, j'écarquillais les yeux en le voyant si... effrayant. J'étais même incapable d'hurler. Mon front toujours coller au sien, mes yeux planter dans les siens. Soudain, mon visage s'adoucit, la peur s'en alla et je sourit, bien que tremblante de douleur dans ses bras. je soutenait son regard et réussis à lever une main pour venir caresser sa joue. Je n'avais pas peur... il était un monstre... et alors ?

Le la fixais de mes horribles yeux noirs luisants. Il y avait de quoi effrayer n'importe qui mais étrangement pas elle. La crainte disparut de ses yeux vitreux et s main vint même jusqu'à caresser ma joue velue. Elle ne m'avais jamais vue ainsi auparavant mais visiblement ma forme humaine l'effrayait bien plus. J'enfonçais donc mes griffes dans son dos, déchirant la peau, pour lui faire comprendre que je n'étais pas si clément sous cette forme.

- Désagréable n'est-ce pas ?

Ma voie était beaucoup plus grave, comme sortant d'une caverne. De la main avec laquelle je l'avais griffée, je lui attrapait le poignet, la relevant et la soulevant du sol par ce dernier.

- Te voilà bien punie.

Le la laissait retomber au sol, me rassit derrière mon bureau et ajouta :

- Tu es libre de partir.

je en savais pas pourquoi je n'étais pas effrayer...enfaite, je me fiche bien de ce que à quoi Abriel peu ressembler... j'étais fasciner par l'être qu'il était, cela doit être ça qui le dérangeait aussi, si seulement ils 'en rendait compte, car je me gardais bien de le cacher. Il enfonça ses griffes dans mon dos, je grimaçais de douleur.

- Désagréable n'est-ce pas ?

- oui... soufflais-je les larmes aux yeux.

Il me souleva brusquement, je détournais le regard, incapable d'assumer ce que je ressentais. Il me laissa tomber au sol. je restais un peu à terre, j'avais mal et j'étais épuiser.

- Tu es libre de partir.

je me relevais difficilement, titubant, laissant de légères trainées de sang sur le sol. Je me mit à marcher, passant à côté d'Abriel, je ne dit pas un mot, seulement ma main se posa sur épaule, caressant son cou avec douceur puis je me laissait glisser par la fenêtre avant de m'enfuir rapidement.